Ah, Miss Romantica ! J’en ai des frissons rien qu’en y pensant. Je suis en train d’écouter Dimanche soir de ‘Grand corps malade’ et j’ai encore envie de pleurer d’émotion face à tant de poésie. Une telle force dans la voix, une telle sincérité dans les mots. Un accompagnement à la guitare pour une atmosphère juste magnifique. En toute simplicité.

Du coup, j’imagine une ouverture de bal sur ce slam. Je vois une mariée rejoindre son futur époux devant l’autel sur cet air, au bras de son papa (pas commun, je sais).  Je vois un échange de voeux avec des textes reprenant des bribes de cette « chanson ». J’ai dans la tête un marié prêt à prendre le micro pour déclarer sa flamme : il se lance sur un slam ou il récite un poème. Bref, j’imagine des tas de situations dans lesquelles intégrer des vers.

Si tu ne connais pas ce slam, écoute-le ici.

Voici les paroles :

Parce qu’avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s’est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Parce que ça arrive tellement souvent que je sois en pic de sentiments
Et que ma pudeur accepte quand même de te le faire comprendre gentiment.

Parce qu’il paraît que l’homme s’habitue vite, s’habitue trop
Et qu’moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau.

Quand je vois tout ce qu’on a construit, je me dis que dix ans c’est tellement long
Et puis je me dis que c’est tellement court à chaque fois que s’affiche ton prénom.
Parce que le temps n’a pas d’emprise sur la couleur de tes yeux
Parce que le vent éteint une petite flamme mais attise un grand feu
Parce qu’on s’est tant rapprochés que nos souvenirs se ressemblent
Parce que quand la vie n’est pas simple, c’est tellement mieux d’être ensemble
Parce que je sais que le lundi, je vais te parler et te voir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent.
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence.
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.
Parce que je te chambre sur tes manies mais que je pourrai plus me passer d’elles
Parce que je me moque de tes défauts mais qu’ils me sont devenus essentiels
Parce qu’avant de te regarder partir, je te vois te maquiller dans le miroir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Parce qu’on est libres quand on est forts et plus forts quand nos liens se soudent,
Qu’une mauvaise passe devient alors moins profonde que le creux du coude.
Parce que tous les nuages du monde n’empêchent pas les pleines lunes
Et que chaque fois qu’elles brillent, c’est nos débuts qui se rallument.
Parce que tu sais ce que j’aime, parce que je sais ce que tu veux
Et que c’est quand même une première fois dès qu’on est seuls tous les deux.
Parce que 120 mois plus tard, je viens encore juste de te rencontrer
Parce que tu es mon plan A et que tu seras aussi mon plan B.
Après dix ans d’un beau voyage où je me rappelle de chaque seconde,
Après dix ans qui ont vu naître les quatre plus beaux yeux du monde,
C’est toi qui as trouvé le plus beau thème de notre histoire.
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent.
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence.
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.
Je n’ai plus peur du dimanche soir.

Inspirant, n’est-ce pas ? Ah, les talents du 21ème siècle ! Mais tu peux également fouiller dans des poèmes plus ou moins connus des siècles passés. Le résultat est souvent le même. Je pense notamment au passage d’un poème de Rosemonde Gérard, L’éternelle chanson dont voici un extrait :

Et comme chaque jour je t’aime davantage,

Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain,

Qu’importeront alors les rides du visage ?

Mon amour se fera plus grave ― et serein.

Songe que tous les jours des souvenirs s’entassent,

Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.

Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent

Et sans cesse entre nous tissent d’autres liens.

C’est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l’âge,

Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main

Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage,

Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

 

Tu as la fibre artistique et le vers facile ? Prends un papier et un crayon. Pense à ta moitié et remplis la page blanche de tes propres mots ! Envie d’un slam ? Si tu as un ami pianiste, guitariste ou jouant d’un quelconque instrument, fonce ! Invente un poème et une mélodie pour ton jour J.

Le genre de surprise qu’on n’oublie pas et qui reste ancré en soi.

 

MRomantica