Trouve les mots justes et rends ton menu poétique.

Une fois le menu choisi, j’ai eu envie d’en disposer un exemplaire sur chaque table. A un mariage, en tant qu’invité, il est toujours sympathique de découvrir ce que l’on va manger au moment de s’asseoir et d’avoir un truc à regarder, à triturer, à retourner. Hop, et on en fait profiter son voisin. Avec Monsieur, nous avons choisi un buffet froid. A partir de ce moment-là, mes oreilles n’ont eu de cesse d’être violentées par des « Vous n’avez pas besoin d’établir un quelconque menu vu qu’il s’agit d’un buffet ! Ca n’a pas vraiment de sens, croyez-en notre expérience et blablabla. » Buffet ou non, je ne voyais pas pourquoi je n’aurais pas droit à mon menu. Et pour corser le tout, je le voulais poétique et pourquoi pas sous forme de charade, de métaphores en veux-tu, en voilà ! Cela peut créer une activité autour de la table. On essaie de deviner ce qu’on va bien pouvoir déguster.

J’ai donc imaginé les gens faire la queue au buffet, créant ainsi des rapprochements, des discussions autour du repas. Le « plateau de charcuteries » basique est donc devenu une « farandole de chiffonnades rosées sur lit d’échanges conviviaux ».

Les viandes froides et les salades se sont unies et ont fêté ça à base de « mariage de viandes froides et compositions » (il faut quand même rester limpide et simple sur quelques éléments).

Pour la pièce montée, j’ai pensé aux figurines des mariés perchées tout en haut du gâteau et j’ai voulu induire mes invités en erreur. « Propulsion d’une dame blanche et de sa moitié sur leur tour de coco » peut faire penser à une indication sur les parfums : de la dame blanche avec de la vanille et du chocolat fondu. Or, il n’en est rien. La dame blanche désigne juste la mariée habillée de blanc accompagnée de son mari. Il s’agit donc des figurines propulsées au sommet du gâteau saveur noix de coco. La « danse endiablée de desserts parfumés sur sablé croustillant » correspond à des tartes de toutes sortes.

Au départ, j’avais eu l’idée de présenter le menu comme une pièce de théâtre, avant de me raviser :